Culture sécurité

Culture sécurité et aspects psychosociaux

Lorsqu’on parle de culture de la sécurité, nous avons tous à l’esprit des exemples d’accidents ou d’incidents industriels majeurs ayant eu un impact fort sur des personnes, sur l’environnement, sur des territoires. Les accidents et incidents en matière de sécurité relèvent souvent de l’apparition de perceptions et de comportements non souhaitables en matière de sécurité.

La culture de la sécurité a été définie par la European Society for Quality in Health Care comme étant un ensemble cohérent et intégré de comportements individuels et organisationnels, fondé sur des croyances et des valeurs partagées, qui cherche continuellement à réduire les dommages causés aux salariés. Autrement dit, il est important de s’intéresser plus globalement à la culture organisationnelle, aux manières de faire et aux manières de penser de l’ensemble des parties prenantes en matière de prévention. Elle est notamment portée par la ligne managériale et la direction.

Mais alors comment prévenir et améliorer la culture de sécurité ?

Afin de prévenir les accidents et améliorer la culture de prévention, on ne peut pas adopter des actions agissant uniquement sur le comportement individuel. Agir sur une culture organisationnelle nécessite l’engagement de l’ensemble de l’entreprise. Cela nécessite également d’en connaître le niveau de maturité vis-à-vis de la prévention de façon générale :

1. Il est important d’avoir une évaluation correcte de l’ensemble des risques présents au sein de l’organisation, et ce, pour chaque unité de travail ;
2. Il faut ensuite comprendre si l’ensemble des parties prenantes ont une vision partagée concernant ces risques, et les moyens à mettre en place afin de garantir la santé et la sécurité au sein de l’organisation (ex. Les formes de risques « négligés » par les managers ou collaborateurs, ou encore certaines cultures du risque relatives au port d’EPI) ;
3. Ensuite, il faut s’intéresser aux efforts de l’organisation, à l’efficacité de ces derniers et aux moyens mis en place par l’entreprise afin d’évaluer cette efficacité vis-à-vis de la sécurité.

Les actions pour la performance

Pour ensuite agir efficacement, l’amélioration de la performance en sécurité passe par une action cohérente sur les « 3 piliers de la sécurité » (ICSI, 2017) :

  • Les dimensions techniques (intégrité des installations, capteurs de défaillance, etc.) ;
  • Le management de la sécurité (Formalisation des processus et procédures en matière de sécurité) ;
  • La reconnaissance de l’importance des facteurs humains et organisationnels (identification et prise en compte des acteurs conditionnant l’activité des collaborateurs, à savoir :
    – L’état de santé et les compétences des individus
    – La qualité de la communication et des échanges au sein des groupes de travail et équipes
    – La cohérence des situations de travail et des tâches à réaliser
    – L’organisation vivante, et le rôle des managers, l’implication des salariés et le traitement participatif des situations problématiques, la qualité du dialogue social, des remontées d’incidents, etc.
    Par exemple, l’apparition d’évènements répétitifs liés aux risques psychosociaux (crises de larmes, décompensation émotionnelle) doivent alerter significativement sur l’impact possible qu’ils peuvent avoir sur la sécurité ainsi que la santé de l’organisation (Daniellou et al., 2010).

Les 3 étapes essentielles pour repérer les risques psychosociaux

Pour cela, trois étapes essentielles :

Le pré-diagnostic, comprenant :

  • L’analyse du contexte, de l’historique organisationnel ;
  • L’analyse de l’ensemble des documents à disposition (procédures, accidents du travail, Systèmes de Management, etc.) ;

Le diagnostic concernant l’analyse des perceptions

de chaque partie prenante de l’impact de l’organisation et des situations de travail sur la culture sécurité à travers des entretiens individuels/collectifs ou un questionnaire s’intéressant à la perception psychosociale des collaborateurs en matière de prévention de la santé et de la sécurité au travail ;

Le diagnostic par l’observation des situations de travail et une immersion terrain.

(voir l’image ci-dessus)

Ensuite, viennent les étapes suivantes :

  • La communication aux acteurs parties prenantes du projet du résultat du diagnostic et des préconisations
  • La prise en compte du diagnostic et la définition d’un objectif partagé de prévention adapté à l’entreprise
  • La mise en place d’une stratégie globale de prévention et d’un plan d’actions
  • Le déploiement des actions au travers de l’ensemble des parties prenantes du projet

Attention toutefois, tout plan d’actions amène à des évolutions organisationnelles et nécessite d’anticiper les conséquences de ce changement. Un accompagnement tout au long de la démarche ainsi que dans la phase de déploiement peut être un atout afin d’avoir une meilleure prise de recul sur la situation et d’anticiper les freins à la mise en place du plan d’actions.

La Culture Sécurité est un élément fondamental de la culture organisationnelle et est un levier déterminant de la performance d’une entreprise, et vous, vous en êtes où ? Augmentation du taux d’absentéisme ? Du nombre d’accidents du travail ? N’hésitez pas à nous solliciter pour vous faire accompagner par nos experts en santé et sécurité au travail.

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